Le Mokélé-mbembé est le nom donné par les Pygmées de la région des marais du Likouala au Congo qui désigne un animal inconnu supposé vivre, ou avoir vécu, dans les affluents du fleuve Congo qui sert de frontière naturelle entre la République démocratique du Congo, la République du Congo et l’Angola. Le lac Télé est l’endroit où a été vu à maintes reprises, l’animal. Son origine est probablement la chute d’une météorite (ou autre) il y a plus de 80 millions d’années. Le lac s’étend sur 6 km de longueur, 5 km de largeurs et une superficie de 23 km 2, profondeur 500 m environ. Pour les autochtones, la région est taboue. Seules quelques tribus de pygmées qui vivent dans le nord du Congo se risquent dans ce territoire de marécages qui restent pratiquement impénétrables.
Par sa taille et sa morphologie, plus de 10 mètres de long et 22 mètres de haut, le Mokélé-mbembé serait apparenté aux Sauropodomorpha, bien que certains chercheurs penchent plutôt sur l’hypothèse d’un mammifère aquatique. Son existence n’est pas avérée et demeure du domaine de la cryptozoologie du fait de l’absence de preuve matérielle de son existence.
Bernard Heuvelmans, le père fondateur de la cryptozoologie, pensait en 1978 que le Mokélé-mbembé pouvait être l’un des « derniers dragons d’Afrique ». Depuis, de nombreux témoignages ont circulé à propos de la créature, provenant de populations autochtones, d’explorateurs, de pasteurs et de scientifiques. Le français Michel Ballot entreprend régulièrement des expéditions dans le bassin du Congo pour percer à jour le mystère
En 1766, l’abbé Lievin Bonaventure Proyart relate dans son ouvrage Histoire de Loango, Kakonga et autres royaumes d’Afrique l’étrange découverte d’un groupe de missionnaires au Congo. L’équipe relate ceci : « Il doit être monstrueux. Les empreintes de ses griffes que l’on a vues par terre ont laissé des traces d’une circonférence d’environ 1 mètre. En observant chacune des empreintes et leur disposition, ils ont conclu qu’il n’avait pas couru dans cette partie du chemin, malgré la distance de 3 mètres qui séparait chacune des empreintes ».
En 1913, le capitaine Freiherr von Stein zu Lausnitz participe à une expédition dans le Cameroun allemand de l’époque (aujourd’hui nord du Congo-Brazzaville). Il entend parler d’une étrange créature appelée Mokélé-mbembé par les indigènes : « L’animal aurait la peau lisse et de couleur gris-brun. Sa taille serait à peu près celle de l’éléphant, celle au moins de l’hippopotame en tout cas. Les pirogues qui s’approchent de la bête seraient attaquées sur-le-champ et renversées, et les occupants en seraient tués, mais non dévorés. La créature doit se retirer de préférence au sein des cavernes creusées sous la surface de l’eau, dans les berges argileuses. La plante favorite de la bête serait une sorte de liane riveraine à grandes fleurs blanches, qui sécrète un latex capable de fournir du caoutchouc et donne des fruits ressemblant à des pommes ».
En 1979, l’herpétologiste James Powell et le biologiste Roy Mackal de l’Université de Chicago que la presse du pays a présenté comme « le savant qui a révélé à l’opinion internationale l’existence du monstre du loch Ness et qui tentera d’en faire de même pour le mokélé-mbembé congolais » se rendent au Congo pour rechercher cette créature inconnue. Sur la rivière Oubangui, ils rencontrent le révérend Eugène Thomas, un missionnaire ayant entendu parler du Mokélé-mbembé : « Les témoins décrivent l’animal avec une tête de serpent, une longue queue fine, de courtes pattes munies de trois griffes ».
En 1981, Mackal retourne au Congo accompagné d’une plus grosse équipe. Il rapporte avoir vu un énorme sillage comme si un énorme animal venait de plonger, alerté par le bruit de la pirogue à moteur, près du lac Télé.
La même année, l’ingénieur spatial américain, explorateur et cryptozoologue Herman Regusters a mené sa propre expédition en compagnie de son épouse, pour atteindre le lac. Regusters a photographié une créature émergeant de l’eau à environ 10 mètres de leur radeau pneumatique.
On parle d’une population inconnue qui vivrait sur les bords de ce lac perdu, avec des choses étranges brillantes. On rapporte que les anciens qui se sont risqués dans sa périphérie ont vu des animaux inconnus surgir des eaux et en particulier ce mokele-mbembé.
En 1975, le pilote personnel de l’ancien président Marien Ngouabi a effectué une mission de reconnaissance au dessus du lac. Il n’a pas vu le monstre mais son rapport absolument digne de fois, a pour le moins jeté le trouble dans les esprits. C’est un lac bien étrange, dit-il, et pour cette raison, je l’ai donc survolé une fois en hélicoptère. En passant à la verticale, tous mes instruments se sont affolés. J’ai alors essayé de prendre des photos à basse altitude, d’autant qu’il me semblait apercevoir des cases sur pilotis au nord du lac. Eh bien, le croiriez-vous, au retour, toutes mes photos étaient blanches. Incroyable n’est-ce pas ?
En 1988, une équipe de télévision japonaise a pu filmer un animal inconnu qui progresse à la surface du lac Télé au Congo. Mais était-ce bien le Mokélé-Mbembé ?
Une diminution importante des témoignages est constatée depuis la fin des années 1980. L’animal se serait raréfié selon les autochtones, conséquence des activités humaines qui bouleversent l’écosystème de la forêt pluviale du Congo, notamment le braconnage et la déforestation.
Serait-ce un lointain cousin à Nessie ? Mystère…
En savoir plus :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mok%C3%A9l%C3%A9-mbemb%C3%A9
https://www.bbc.com/afrique/region-58851130
https://www.lepoint.fr/art-de-vivre/sur-les-traces-du-dragon-africain-le-mokele-mbembe-03-06-2014-1831035_4.php