DANIEL DUNGLAS HOME

Lieu

Curie (Écosse)

pouvoir

Médium

Naissance

1833

Origine

Écossaise

Connaissez-vous l’histoire de Daniel Dunglas Home ?

Si l’extraordinaire vous intéresse, cette histoire, au temps de Napoléon III, va vous interpeller.

Daniel Dunglas Home, extrêmement célèbre en son époque, est né à Curie en 1833 en Ecosse. Il est sans doute le meilleur médium de tous les temps et le plus mal connu.
Il a étonné le monde entier et il n’a jamais été pris en flagrant délit de fraude. Il faisait parfois jusqu’à 7 séances par jour et jamais dans des pièces sombres mais plutôt « a giorno » afin que les personnes présentes constatent qu’il n’y avait aucun trucage. Il avait un étonnant pouvoir d’observation et une prodigieuse mémoire.

Il a été adopté très tôt par sa tante. Sa 1ère vision se déclenche lorsqu’il a 4 ans. Il a une vision de sa petite cousine en train de se faire écraser par une charrette et décrit avec précisions la scène et les personnes présentes. Scène qui se révélera authentique,
A 9 ans, sa tante et lui quittent l’Écosse pour les Etats Unis. À 13 ans, il passe un pacte avec son meilleur ami : celui qui mourrait en 1er devait apparaître à l’autre après sa mort. C’est exactement ce qu’il s’est passé quand son ami est mort peu de temps après. Son ami a tenu sa promesse et lui ai apparu.

À 17 ans, il annonce à sa tante la mort de sa mère à l’heure précise de son décès et communique avec elle de l’au-delà. Elle lui dit : « ta mission sera de guérir les malades et consoler les pleurs ». Le problème, c’est que sa tante n’apprécie guère ces tables qui volent et ces objets qui se déplacent dans sa maison. Elle a donc tout bonnement mis à la porte son neveu, par peur et par crainte sans doute. Il se retrouve sans rien car, par pure gentillesse, il ne fait même pas payer ses séances.

De nature très fragile, à 22 ans, Daniel Douglas Home attrape la tuberculose et repart en Europe se faire soigner. A cette époque, le spiritisme est une véritable religion. Il est adulé des hautes personnalités et des chefs d’états. Il se marie à 25 ans avec une jeune fille faisant partie de la filiale de l’empereur de Russie et son témoin n’est autre qu’Alexandre Dumas. Très rapidement, sa femme décède mais les spirits ne sont pas attristés par la mort d’un proche puisqu’ils communiquent avec lui au-delà du monde terrestre. Il se remarie avec la fille du conseiller du tsar, très proche de l’empereur Napoléon III qui l’introduit dans son palais royal aux tuileries. Daniel y met ses dons à exécution et rencontre un succès sans précédent. Il dira modestement qu’il ne fait rien. Il est juste l’intermédiaire entre les morts et les vivants. Mais les personnes présentes à ses séances sont stupéfaites par les phénomènes qu’il déclenche : il déplace des tables, les fait cogner sur les murs et les plafonds et surtout, il lévite.

En fin d’après-midi de décembre 1863, il rassemble un tas de personnalités pour une séance de spiritisme et leur fait une annonce plus que surprenante : « Je vais faire bouger un guéridon ». Il rassemble tout le monde au centre de la pièce, éclairée comme en plein jour et leur fait poser les mains sur la table afin d’évoquer les esprits. Daniel est assis, les mains sur ses genoux dans un des coins et à l’autre bout, en diagonale, se trouve un guéridon. Au moins 5 mètres les séparent. Il dit alors : « Observez le guéridon, Messieurs, Mesdames, je vais le faire bouger ». Un silence règne dans la pièce si bien que l’on peut entendre les tambours de la relève de la garde s’approcher. On les entend tant et si bien que l’on croirait qu’ils sont dans la pièce. Tout à coup, à la grande stupéfaction, le guéridon se met à bouger, timidement puis intensément. Ce qui fera hurler de peur toute l’assemblée : il bat le tambour au même rythme en oscillant sur ses deux pieds.

Une autre de ses spécialités est de faire apparaître des mains. Des mains vaporeuses sans corps et parfois incomplètes qui se baladent dans la pièce entre les personnes. Les gens peuvent les toucher et même leur serrer la main. Tantôt elle est froide et inerte tantôt on dirait une main humaine, comme celle du voisin.

Mais le summum a été ce jour où il a été invité au palais par l’empereur Napoléon III et l’impératrice dans un salon privé, sans témoins. Ce jour là, il fait alors apparaître la main de Napoléon 1er, mort il y a plus de 40 ans. Sur un guéridon, dans la pièce, est posé une feuille de papier et un crayon. Soudain, une petite masse vaporeuse, un peu grise se matérialise. Une main se matérialise et ce n’est pas n’importe quelle main, elle porte une chevalière à l’annulaire reconnaissable entre mille car dessus on peut voir les armes des Bonaparte. La main se dirige alors vers son neveu et celui-ci, spontanément la baise respectueusement. La main se dirige ensuite vers l’impératrice, attends que celle-ci fasse de même et retourne vers le guéridon où elle se saisit du crayon et écrit : « Il faut se dépenser sans compter pour la grandeur de la France » ce que Napoléon III s’est ensuite donner pour mission jusqu’à son dernier souffle.

En organisant ces démonstrations publiques, Daniel avait pour but de faire adhérer les gens au spiritisme, c’était sa doctrine et il tournait cela comme une opération de communication. Cela a attiré les mauvaises gens qui ont proliféré le fait que tout cela n’était que trucages et mensonges et que ses mains qui apparaissaient était les pieds du médium.

Ce récit est alimenté par les descriptions très détaillées que la Princesse Pauline von Metternich, chroniqueuse et commère de la cour, a retranscrit dans un journal.

Daniel est mort en 1886 à St Germain en Laye en France.